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VII

L’unique ressource qui nous restât consistait à nous procurer le drame et à le lire, pour en apprendre les meilleures tirades, récitées par nous pendant les récréations.

Dans ce temps-là, il existait des cabinets de lecture, tels qu’on n’en trouve plus guère aujourd’hui. Les livres in-octavo à couverture beurre frais, à large justification, à pages remplies de blanc, coûtaient encore assez cher. Les in-douze à trois francs, les in-dix-huit à un franc n’étaient pas inventés.

Un volume, roman ou drame, valait sept francs cinquante centimes, et je vous assure que, au point de vue matériel de la lecture, on n’en avait pas souvent pour son argent. On dévorait le volume en moins d’une heure !

Il fallait donc s’adresser aux cabinets de lecture, ces bibliothèques payantes, ces entre-