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que l’on dut les phares lenticulaires, essayés en 1827. Une découverte importante pour la navigation à vapeur date de cette époque : Dallery, Delisle et Sauvage travaillèrent à remplacer les roues à aubes par l’hélice. La France eut l’initiative d’une innovation heureuse, dont les autres peuples ont pu jouir avant nous. Ampère et Arago firent des expériences prouvant que la télégraphie électrique était possible ; et elle ne tarda pas à être pratiquement réalisée.

Des industriels importèrent d’Angleterre l’emploi de l’air chaud des hauts fourneaux pour les fontes.

On concéda les premières lignes de chemin de fer en 1827 pour Saint-Étienne, et, en 1829, Séguin d’Annonay inventa la chaudière à tubes. On établit chez nous les premières filatures de lin à la mécanique ; Niepce et Daguerre trouvèrent le moyen de fixer sur des plaques métalliques les images de la chambre noire. Enfin, la découverte du procédé de dorure et d’argenture galvanique, la possibilité d’imprégner les bois de substances qui les conservent ou les colorent, l’invention de la poudre-coton, l’emploi de l’éther pour détruire les douleurs dans les opérations chirurgicales, l’usage de l’électricité pour mettre en communication Paris et Lyon, etc., — tout cela fut le travail des hommes de 1830.