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XXXII

Il est certain que chez nous, la musique doit beaucoup à la génération de 1830, qui n’a cessé d’agrandir le domaine de cet art.

En parlant de la musique et des musiciens, je me suis ménagé une transition toute naturelle pour parler du mélomane Augustin Thierry, dont l’érudit Guigniaut a dit :

« Il fut un héros, un martyr, un saint de la science, si la science avait des saints. »

L’auteur des Récits mérovingiens a écrit : « Aveugle et souffrant sans espoir et presque sans relâche, je puis rendre ce témoignage qui de ma part ne sera pas suspect : il y a au monde quelque chose qui vaut mieux que les jouissances matérielles, mieux que la fortune, mieux que la santé même, c’est le dévouement à la science. »

Augustin Thierry, qui reçut alors le surnom d’Homère de l’histoire, et son frère Amédée, dont