Eux aussi, les musiciens formaient des groupes séparés par des barrières infranchissables.
Il y avait en musique une école classique et une école romantique. Ceux qui composaient de la même façon que leurs maîtres ne produisaient, prétendions-nous, que des œuvres ennuyeuses ou des flonflons méprisables.
Point de phrases carrées, ni d’airs développés, ni de récitatifs à l’italienne ! On voulait que la musique rendît des pensées philosophiques. Sous le faux prétexte que les mélodies devenaient facilement des formules, on les remplaçait par des motifs baroques, déclarés seuls originaux ; et déjà les instrumentistes s’efforçaient de faire des tours de force, d’inventer, pour leur usage et leur triomphe personnel, des morceaux injouables par le vulgaire bourgeois.
Les musiciens « cherchaient » beaucoup, pour