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l’entreprise ; après avoir travaillé énormément, ils se livraient à d’énormes dépenses d’édition, en cédant à l’entraînement général et par amour de l’art.

Mon ancien camarade Achille Jubinal eut longtemps à lutter pour achever ses Anciennes tapisseries historiques et son Armeria real, qui datent de 1837 ; Ferdinand de Lasteyrie mit dix-neuf ans à publier l’Histoire de la peinture sur verre, commencée à la même époque ; Brongniart et Riocreux publièrent la Description du musée céramique de Sèvres.

Didron, sur les conseils de Victor Hugo, se dévoua à l’archéologie du moyen âge ; il fonda une manufacture de vitraux, de verrières historiées et de grisailles. La résurrection de la peinture sur verre ne tarda pas à s’opérer.

Des musées améliorés ou des galeries nouvelles coûtaient cher à l’État, ou à la liste civile, ou à la fortune particulière de Louis-Philippe.

Une collection de tableaux espagnols, malheureusement choisis sans habileté, augmenta le musée du Louvre, où l’on s’occupa avec soin de rassembler une foule de dessins originaux. Les découvertes faites en Assyrie, dans l’Asie Mineure et dans l’Afrique française, valurent à la France des objets d’art que l’on rassembla, et