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écrivit des ouvrages historiques et un roman naturaliste et moral : Louisa, ou les douleurs d’une fille de joie, signé : l’abbé Tiberge. Ce roman fit quelque bruit. Regnier-Destourbet aborda le théâtre ; puis, par désespoir d’amour, il se retira au séminaire de Saint-Sulpice, où il resta peu de mois. Il est mort à vingt-sept ans.

Sous ce titre : Gaspard de la nuit, fantaisie à la manière de Rembrandt et de Callot, on vit apparaître en 1842 un recueil d’Aloysius Bertrand, enlevé par la mort, à l’hôpital Necker, un an avant cette publication longtemps désirée par l’auteur, à qui Eugène Renduel avait fait des promesses, et qui adressa un sonnet à cet éditeur posthume.

Qui lit aujourd’hui les poésies Feu et flamme, de Théophile Dondey ?

Charles Lassailly, mort en 1842, après avoir vécu pendant cinq ou six ans de la vie de bohème, dont je vais parler, après avoir perdu sa santé, et un peu sa raison, s’était donné des titres de notoriété excentrique par la publication des Roueries de Trialphe notre contemporain avant son suicide, sorte d’autobiographie des plus étranges.

Un dicton circulait : « Les romantiques font tous des préfaces. » Dans ces préfaces, beaucoup expliquaient leurs intentions ; quelques-uns vi-