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matiques le 14 juin, Frédérick-Lemaître annonça :

« Messieurs, la plaisanterie, que nous venons d’avoir l’honneur de représenter devant vous… »

Ici l’on siffla.

« Messieurs, reprit-il alors, cette chose, comme vous voudrez l’appeler, est de M. Frédérick-Lemaître. »

On applaudit à outrance, et la chose triompha au point de créer un type qui nuisit à Frédérick-Lemaître, entré « dans la peau de Macaire ».

Sous la direction d’Harel, le théâtre de la Porte-Saint-Martin ne florissait pas ; mais il s’y trouvait un magasin de costumes assez bien fourni, capable d’habiller tous les personnages historiques.

Sous la direction de Lireux, l’Odéon manquait… de tout, — de décors, de costumes et d’accessoires. Chaque pièce exigeait des dépenses toutes spéciales, et, à moins qu’un auteur n’abordât la scène après une grande agitation organisée dans la presse, Lireux n’osait se risquer. La proposition que me fit ce directeur ne doit donc étonner personne. Lireux avait droit aux circonstances atténuantes. Pauvreté n’est pas vice. Puis, je n’avais pas de notoriété.

Spectateurs assidus, tantôt dans la salle, tantôt au foyer des auteurs, tantôt dans les coulisses,