Page:Challamel - Souvenirs d’un hugolâtre.djvu/147

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Banville, le dernier venu dans la pléiade des romantiques de la première heure.

Heureusement pour le public, mon volume est resté inédit, enfoui par bribes dans des cartons, — à côté de drames en vers, de comédies injouées ou injouables, de plans d’ouvrages, en un mot de tous ces vers à la tête desquels se trouve chaque homme qui tient une plume. Requiescant in pace !

Le volume de vers a souvent précédé, dans cette génération, des travaux d’un genre tout différent. Plus d’un financier, plus d’un politicien, plus d’un économiste ont commencé poétiquement, avant de devenir millionnaires, en dehors de la littérature.

On a remarqué, en outre, que la plupart des écrivains contemporains se sont produits au public par des critiques sur les salons de peinture.

Guizot, Thiers, Théophile Gautier, et beaucoup d’autres depuis, ont écrit des feuilletons sur l’art.

Victor Schœlcher, aujourd’hui sénateur, faisait, en 1832 et 1833, des articles dogmatiques sur les expositions de peinture, et Roger de Beauvoir disait que c’étaient « des prédications pendant le saint temps de l’exposition ».

Théophile Thoré, démocrate comme Schœl-