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XX

La fréquentation de quelques hommes de professions libérales entraînait d’ailleurs, autour de moi, un petit groupe de jeunes gens qui, entrés malgré eux dans le commerce, aspiraient à suivre une autre voie.

Ce n’est donc pas pour occuper les lecteurs de ma petite personne que j’insiste sur ce point ; c’est pour leur donner une idée de ce qui se passait dans bon nombre de familles, en conséquence de la révolution littéraire, politique et artistique, accomplie depuis peu.

Dans le quartier Saint-Victor, parmi les amis et les voisins de mon père, on ne voyait que garçons condamnés à des métiers qui leur déplaisaient et résolus à secouer le joug aussitôt que l’occasion s’en présenterait, les uns pour renforcer le clan des néo-christianistes de Montalembert, les autres pour s’enrôler dans le ba-