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— 80 — (Juaiil à la Iroisièine, ciléo par Goujel, qui cum- meiice comme finit la dernière :

Ton esprit est, Honsard, plus gaillard que le niieu;

elle fut, soi-disant, relrouvée jtar M. Senac de Meilhan, qui l'envoya à Catherine II; mais il nous est absolument impossible d'admettre que l'auteur des deux faibles pièces qu'on vient de lire, ail pu s'élever à une pareille noblesse de pensées et à une telle pureté de forme.

Il y a plus : nous ne reconnaissons pas là le Ion du seizième siècle, et. jusqu'à preuve évidente du contraire, nous ne verrons, dans cet éléganl mor- ceau, qu'une œuvre de beaucoup postérieure à Charles IX.

Est-ce, en effet, l'auleui des vers embarrassés et confus sur l'âge et le talent de Ronsard, qui a pu dire :

I/ait de taire des vers, dùl-on s'en iiuliguer, Doit être à plus haut prix que eelui de réguer ; Tous deux également nous portons des couronnes; Mais, roy, je la reçus : poêle, tu la donnes... Je puis doinier la mort, toy l'inunorlalilé.

Non, nous le répétons, il nousest impossible d'at- Iribuer ces vers, pleins de beautés, à l'avant-dernier