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La gloire de Ronsard grandit dans la prenaière [»arlic du règne de Henri II, alleinl son apogée dans la seconde, traverse, sans éclipse, le règne éphémère de François II, et dure jusqu'à la mort de Charles IX. — Sous îlenii lïl, le poète vieillit; il s'est relire de la cour. Desportes lui dispute la première place; c'est donc dans les années com- prises entre 1555 et 1575 qu'il faut placer la plus haute célébrité de notre poëte.

L'Académie des jeux floraux de Toulouse l'ho- nora d'une dislinclion inconnue jusqu'à lui : « 11 en receut une gratification, non-seulement libérale, mais qui témoignoit le bon jugement de ceux qui l'offroient et le mérite de celuy la recevoit. Chacun scait le pris proposé à Tholoze aux jeux floraux, qui furent instituez par cette gentille dame Clé- mence Isore, à celuy qui seroit trouvé avoir fait le mieux en vers, lequel est gratifié de l'Eglantinc, le suivant, du Soucy, elc Toutefois, par décret pu- blic, pour honorer la muse de lîonsard, qu'ils appellent par excellence le poëte franeoia, es- timant l'églantine trop |)(!lile pour un tel pocle, ils luy envoyèrent une Minerve d'argent massif de grand pris. Ronsard leur envoya, en récompense, l'hymne de VHercule chrclicn., (pi'il adressa au cardinal de Chàlillon, lors Archevêque de Tholoze, sou M('cène, <|ui avoil rAo des premiers (pii donna