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— 51 — peut discerner chez Ronsaid un allachement du- rable pour ce jeune prince, qu'il ne fit qu'entre- voir.

Peu de temps après se préparait un événement politique qui eut trop d'influence sur la jeunesse du poëte, et dont les conséquences furent trop im- portantes, pour que nous le passions complètement sous silence.

François l\ après le désastre de Tarmée de Charles-Quint, retourna triomphant à Paris. Il ren- contra sur son chemin le roi Jacques V d'Ecosse, qui n'avait pu lui amener à temps les secours qu'il lui avait promis. Désireux de s'allier d'une ma- nière plus étroite avec la France, et de donner un gage à la cause catholique, Jacques sollicita et ob- tint la main de Magdeleine de France, fille de François l*"".

Ce roy d'Escosse estoit en la fleur de ses ans ; Ses cheveux non tondus comme fin or luisans, Cordonnez et crespez, flottans dessus sa face Et sur son col de laict, luy donnoient l)onne grâce.

Ce grand prince François, admirant l'estranger, Qui, roy chez un grand roy, s'estoit venu loger, Son sceptre abandonnant sa couronne et son isle, Pour le récompenser, luy accorda sa fille La belle Magdeleine, honneur de chasteté, Vue firàce en beaulé. Juuoii on majcslé.