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garde d'un précepleur jusqu'à l'àg-e de neuf ans (1555)'.

Son père le mit à celle époque au collège de jNavnrre, où il conlracla, avec le cardinal Charles de Lorraine, une amitié qui devait durer toute sa vie. Soit que le feu sacre de l'élude ne se fût pas encore allumé dans son âme, soil que sa jeune in- telligence, accoutumée déjà à entendre dans le val du Loir, dans la solitude des bois, le langage de la poésie, se sentît mal à l'aiso emprisonnée entre les murs d'un collège, il ne larda pas à se dégoûter de celte nouvelle existence, l^a dureté pédantesqiic do son maître, le régent de Wailly, ne fut pas étran- gère à ce dégoût de l'étude qu'il éprouva : il était

' Le châleau de la Poissonnière ou Possoniorc, dit M. de Ro- chambeau, n"a rien d'imposant ni de féod;il dans son ensemble ; mais on y troure des détails de laicliileclure de la Renaissance, d'une inépuisable richesse. 11 est probable qu'au sei/iè ne siècle it subit, sinon une reconstruction, du moins des restaurations inipor- tanles. Au-dessus de la porle de la fa(,ade du nord, on lit cettLi devise : Avant partir. Au-dessus des fenêtres, sont encore ces in- scriptions (l'un caractère si différent : Voluptati et (jraliis, et Ve- ritas filia temporis. Toutes sont précédées d'un grand E, et ter- minées par un L innjuscule. La façade du midi, qui donne sur la cour intérieure, est la plus intéressante : au-dessus dune grande fenêtre, on voit les bustes d'un seigneur et d'une dame, a ISous sommes tentés, ajoute-t-il dans une note, de placer celte recon- struction au commencement du seizième siècle, et de lui donner pour auteur Loysde Ronsard. » Voir à la suite, page 70 et suivantes, la description détaillée du château, particulièrement celle de la magnifique cheminée portant les armoiries de toutes les fatnilles alliées aux Ronsard.