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sonnifie encore dans les princes de la maison royale, amour Irès-vif et qui reparaît à chaque instant.

Ne croyons pas que Ronsard soii seulement un poëte courtisan. Son affection est sincère et, plus d'une fois, il s'élève avec une force surprenante pour l'époque, contre les abus de l'autorité souve- raine. Il suffit de lire VElégie à la forêt de Gastine et [^Institution de Charles IX, pour voir qu'il ne ménage pas ses avis, et qu'il sait parfois user d'une grande liberté de langage.

A côté du sentiment palriolique, il en existe un autre, très-fort chez Ronsard, mais que nous ne croyons pas devoir étudier : c'e^t le culle du sol nal.il. Ronsard resta sans cesse Vendômois par le cœur. La Poissonière, ses prieurés furent toujours son idéal ; il revient sans cesse, avec bonheur vers ces lieux de prédilection. Horace n'a pas chanlé Tibur avec plus d'ardeur. Mais, d'une part, ce sen- timent est distinct de ce que nous appelons le pa- triotisme ; de l'autre, il est commun à trop de poêles pour que nous ayons à nous y arrèler. Ror- nons-nous à en constater la vivacité chezUonsard^

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