Page:Chalandon - Essai sur la vie et les œuvres de P. de Ronsard, 1875.djvu/189

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— 177 - C'esl avec une grande prudence (jue nous voil- ions aborder cette partie, la plus intéressante peut- être de toule cette étude. Le |)arallèle est, en effet, un des genres les plus délicats et les jiliis difticiles h saisir; il est bien évident que tont y est relatif, etqu'un rapprochement absolu entre deux hommes n'est pas plus [)()ssible (pi'il ne l'est entre deux éjjoques. Tout ce que peut remar(|uer un observa- teur îitlentif, ce sont des ressemblances générales, des traits communs ; une même tournure d'idées, la même conception du bien, du beau, une même communauté de vues sur l'idéal, certaines analo- gies dans les situations et dans les esprits, (jui font que des hommes placés dans des milieux et dans des temps complètement différents, n'ayant entre eux aucuns rapports apparents, éprouveront cepen- dant des sentiments, sinon semblables, au moins comparables, et que leurs œuvres offriront je ne sais quelle même empreinte (;t quel caractère de parenté.

l;i langue française , et que le ciiantre des ilerniers Boui bons , ces trois frères aussi, ne réussira pas à lui donner. »

11 fuit, fl me seinl:)le, avoir eu, avec les auteurs du seizième siè- cle, un commerce bien intime [m\v imaginer ce rapprochement entre les deux pDctes, chantant é.;atement les trois derniers rejetons de nos races royales. 11 y a trop d'autres côtés de ressemblance sérieuse, iioin* que nous nous arrêtions longtemps devant des simi- liludes puériles.