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— IGiJ — d(s ogeiîls (le la puissance du mal; des démons dans le sens où le chrisiianisme prend ce mot ; c'est plutôt du àaîu.wj grec qu'il entendrait parler. Ce sont des follels participant à toutes les natures. L'hymne à Lnncelot de Caries en contient une curieuse description, amplifiée encore par le com- mentateur Richelet :

« Les démons, dit ce dernier, sont d'un corps subtil, habiles à se changer en toules formes, selon la qualité de l'élément où ils sont et selon leurs volontés : formes la plupart monstrueuses et im- parfailes, voire plus tost illusions, lesquelles nous épouvantent. . . Ils se nourrissent les uns de vapeurs, les autres du sang des sacrifices, et tiennent de l'humain et du divin, comme natures moyennes, capables de bien et de mal, selon leur inclination ; ils habitent en divers lieux, en l'air, es eaux, sur la terre et dans la terre... Entre les démons, les souterrains sont les j)lus grossiers et les plus mé- chants, mais les moins changeants de forme. Les aériens sont meilleurs, mais au^si plus muables. »

On va voir, par le passage suivaut, que Ron- s;ird distingue ces démons du Démon ^ puis- (pi'il en suppose quelques-uns capables de bien :

(Ir, deux cxliviiiilrs ne sdiil pas sans milieu ; l.c^ (Iciix cxlii'iiiili's siiiil les Ikiiiiiiics cl Dicii.