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soit animé' parloul, mais seulemèiU en une partie, à sçavoir, en ses sphères célestes, ([iii sont, dit-il, animées et vivantes; chose absurde qu'une partie soit plulosl animée que son tout;- les choses célestes et supérieures que les élémentaires et infé ricures. »

Ronsard est revenu plusieurs lois sur cette idée que la forme ronde est la forme parfaite :

Car le parfait consiste en choses rondes.

\jV cotnmeiitnleur cite à l'aipui de Tassei-tion du poêle cet éloge que fait Pline de la lli,'iire sphé- rique : « Omnibus nui parlibus, rergit in sese, ac ùbi ipaa toleranda est scquc indudit et continet, nuUarmn egens compaginum nec finem aiitinitium vllis mi parlibiis sentieus, ad moium aptimma. » Ronsard est [)orlé à croire, suivant l'idée de Pla- ton, que le ciel est de feu, d'un ftui « pur et inno- cent, qui ne consume point :

D'un feu vif cl divin ta vousle est composée,

Non feu matériel

Mais celuy cpii là-liaat en vigueur eutretienl Toy el tes yeux d'Argus, de lui seul se soutient, Sans mendier secours, car sa vive étincelle. Sans aucun aliment, se nourrit de par elle ; D'elle-même elle luit, comme fait le soleil. Tempérant rniiivers d'un ton doux, etc.