Page:Chalandon - Essai sur la vie et les œuvres de P. de Ronsard, 1875.djvu/128

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Il se veùvii donc dai'.s le Vciulômois, venant seu- lement à Pai'is à (les intervalles de plus en plus éloignés. Il habite lanlôt Saint-Cosme, tœillel de la Touraine^ tantôt Bourgueil, où il j)rend le déduit de la chasse, avec des chiens que lui a donnés Charles IX. Il aime à converser avec les Muses, sous les ombrages de la foret de Gasline, entre la fon- taine qui! a consacrée à Hélène de Surgères et la fonlaiue Brlkrie, dédiée à Remy Bellean. D'autres fois, il s'enferme dans une solitu(!e absolue, se li- vrant lout entier au feu de la composilion et au charme de la lecture. On sait, en elfet, qu'il a tou- jours voulu être seul pour Iravailler, et que, déjà, lorsqu'il élait épris de Cassandre, il disait à son valet :

Je veux liie en Irois jours Tliliade (riloiuèie Et, pour ce, Corydou, forme bien l'huys sur moy.

Ou, encore, il s'occupe de jardiiuige : « 11 sa voit beaucoup de beaux secrels, fust i)0ur ))lauler, fust pour semer'. « 

S'il pleure la itcrte de bon nombre de ses plus fidèles disciples el amis, il a, en revanche, contr,u;l(\ avec l{^ recteur du collège de Boncourl. (ialland, une

' Biiicl.