Page:Chalandon - Essai sur la vie et les œuvres de P. de Ronsard, 1875.djvu/124

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C'est en vain (ju'il essaie d'oublier sa douleur dans les bras de beautés plus clémentes; c'est en vain qu'il cherche à s'élouidir :

Mainlcuant, je poursuis toute amour vagaboude ; Ores j'aime la noire, ores j'aime la blonde, Et, sans amour certaine en mon cœur éprouver, Je cherche ma fortune où je la puis trouver.

Il aima alors une antre Marie, celle qu'il appelle Sinope el Genèvre. Ce dernier pseudonyme cache le nom d'une Geneviève Raut, qui tenait le cabaret du Sabot, dans le faubourg Saint-Marcel. Ce doit être à cette dernière que fait allusion l'auteur du Temple de Ronsard :

L'on pourra voir encor, dans la (piatriesme pièce, Comme aujourd'hny in lais l'amour à Ion hoslesse.

Cet emportement ne convienl j)as à la nature de Ronsard, et, sur la lin de sa vie, il s'éprend d'une affection tout idéale el enq)reinte même d'une teinte de tristesse, pour une des filles d'honneur de la reine, Hélène de Surj^ères.

L'amour véritable n'entra, ou jieut le dire, pour rien dausceltc sortcde jeu d'esprit, qui dura jusqu'à la lin de sa vie. Ce fut d'abord sur l'ordre de Catlie- 1 inc ili' Mt'dicis, qu'il ((unmenra à chanter Hélène