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lieniuiistranccs à P. de, Ronsard, 1577, en cers.

RonsarJ, piqué au vif, malgré son apparent dé- (.lain pour les allaques do ses adversaii'es, publie, après le Discours des misères de ce temps , la Re- montrance au peuple de France , dont une édition est de 1565; l'autre de 1564 ; et sa belle Réponse aux injures et calomnies de je iiescny quel prédi- canler eau elminislr eau de Genève. Enfin, les Irois pièces paraissent ensemble, accompagnées d'une épUrey par laquelle le poëte répond succinctement à ses caloniiiialeurs.

Colleiet, parlant du temple di3 Ronsard, dont l'auteur est Florent CIncstien, y Irouve : « des traits piquants et des doctes railleries à irriler la patience même et à divertir les lecteurs qui se plai- sent à la liberté de la satire. » Le bon Colleiet ne se montre guère difficile ; car la raillerie y est à la fois plate et violente, sans un atome de sel attique ou gaulois. Que l'on en juge par quelques fiag- ments :

Ronsard, je suis iiiarry puni' llioiiucur que je doy A la religion, aux nuises et an loy. Que Ui n'as discamn en pins granJ'iévérence De Dieu et de la loy el de noire espérance, One In nas employé la majesté des vers l'onr parler anlremenl des mystères converts, One In nas en égard qne le sang de nos princes Ksi dcscendn des roys, seigneurs de nos provinces.