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Légende du Parnasse contemporain :

« M. Catulle Mendès rappelle d’abord à quel point furent raillés, bafouée, vilipendés, tournés en ridicule les Parnassiens : « Des poètes dont le crime le plus sérieux était de ne pas ignorer totalement la syntaxe française et d’aimer le son des belles rimes des enfants, parmi lesquels se trouvaient ces hommes futurs : Francois Coppée, Léon Dierx, Sully-Prudhomme, Villiers de l’Isle-Adam, Léon Cladel et bien d’autres. »

Bien d’autres, en effet, — Catulle Mendès lui-même, par exemple — et l’auteur ajoute avec une ironie : « Il serait pourtant bien difficile de faire croire aujourd’hui, que ces noms étaient alors des noms d’imbéciles ! »

Puis sont successivement évoqués, avec une verve endiablée et une bonhomie adorable, les divers autres fidèles de la Revue fantaisiste et de l’hôtel du Dragon Bleu. C’est un fourmillement d’anecdotes réjouissantes et de jolis vers.

Et Catulle Mendès a cet avantage d’avoir été l’initiateur du groupe, dont il se fait l’historien. Je ne saurais mieux le comparer qu’à l’auteur de la « Défense et illustration de la Langue française », Joachim du Bellay, l’une des plus pures gloires de la pléiade.


Extrait du Voltaire de Paris :

M. Catulle Mendès, faisait naguère quatre conférences très remarquables sur La Légende du Parnasse contemporain.