Page:Chair molle.djvu/269

Cette page a été validée par deux contributeurs.

qui, pouvait mieux la conter que Catulle Mendès, apôtre des Parnassiens ? Qui, mieux que lui, pouvait rapporter les belles heures d’enthousiasme et de foi, ou soutenus par l’ardeur de leurs convictions littéraires, une pléiade de jeunes poètes, secouant, avec des allures un peu capitanes, leur crinière léonine, entreprenaient en l’honneur de leurs idées, les plus vaillantes croisades !

Quelles colères soulevèrent les Parnassiens, en leur temps, ou quelles railleries ! Aujourd’hui, les théâtres, les libraires, les journaux, sont ouverts à la plupart d’entre eux : Sully-Prud’homme et Coppée, sont même académiciens !…

Ce fut réellement une époque curieuse que cette époque de néo-romantisme, que Catulle Mendès fait revivre en un livre infiniment séduisant et artiste, et où il ne se défend pas toujours de quelque émotion, au souvenir des ardentes camaraderies d’autrefois, nées d’un amour commun, des belles rimes et des beaux vers, et d’un souci singulier des élévations intellectuelles.

Les histoires mélancoliques, aventureuses ou folles, abondent, on l’imagine bien, au milieu de ces pages de critique. C’est ainsi qu’il y a des choses charmantes sur les débuts de Coppée, qui s’appelait Francis et non François, en ce temps là.


M. H. Vaughan a consacré dans l’Intransigeant, les lignes suivantes à La