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— des jeunes et des audacieux, — Rachilde, une femme, et Francis Talman, Raoul et Jacques peut-être, — Raoule très probablement — dédient à la beauté physique.

À la première lecture, l’impression ressentie est celle de la fatigue et du dégoût. Vingt fois, on est tenté de rejeter au loin le livre, et vingt fois, on se reprend à lire avec avidité, attiré par je ne sais quoi de malsain et de vicieux qui parle brutalement à vos sens surmenés. Mais, ce cap des tempêtes passé… sans accident, si vous avez le courage de relire une seconde fois, très attentivement, cette étrange conception, le livre vous apparaît alors sous un jour tout nouveau. C’est-à-dire comme un cas pathologique assez semblable à celui qui dicta « Charlot s’amuse ! », avec cette différence que le cas de Raoule et de Jacques est plus extraordinaire encore, et, pour ainsi dire, impossible à expliquer autrement que comme résultant d’une imagination malsaine et viciée par une éducation déplorable… en ce qui concerne les choses de l’amour. On sent que le marquis de Sade a passé par là.

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Quoi qu’il en soit, j’engage les amateurs à lire ce très curieux volume qui, comme je l’ai dit en commençant, fera quelque tapage et sera très discuté… et cela d’autant plus qu’il est réellement très discutable.

(Avant-Garde.)