Zéphyr dans l’intérieur de l’épicerie et lui, semblait s’intéresser peu à peu à. son discours, refouler sa colère. Il hochait des doutes qu’elle sentait être tout d’apparence. Alors, elle reprit son idée première, peignit les créanciers en courroux, démontra la nécessité d’un prompt paiement.
— Et puis, tu sais (oh ! ça je te le jure !), après ce coup là, ce sera tout ; je ne recommencerai plus jamais ce métier-là. Pour sûr, ce sera la dernière fois. Oh ! ça, je te le jure.
— Non, non, non, il arrivera ce qu’il arrivera, mais je ne veux pas.
— Non, mon chéri, je t’assure que personne n’en saura rien.
Et laissant cette affirmation, elle étala un amour exagéré pour son amant, une sollicitude de sa santé et de son bien-être : sans argent il n’aurait plus ni tabac, ni linge, ni monnaie de cabaret, et cela lui faisait de la peine.
Elle amassait les raisons, pressée d’en finir, craignant que l’ivrogne, en haut, ne s’impatientât. Et elle finissait par croire à ses paroles, se trouvant très bonne, très dévouée, jugeant Zéphyr bien méchant de résister si longtemps à de pareilles supplications.
— Tiens, c’est demain dimanche. Si tu veux, nous irons à Roubaix par le tramway à vapeur ; ce sera gentil, hein ?