Page:Chair molle.djvu/170

Cette page a été validée par deux contributeurs.



X


— Savez-vous que ça devient assommant votre baraque, Monsieur Huchez ; il n’y a plus un chat, déclarait un soir Lucie Thirache.

— Oh ! dame, que voulez-vous ? C’est la morte saison ; c’est pour moi comme pour vous, n’est-ce pas ?

Elle vint s’asseoir, découragée, aux côtés de Dosia, qui babillait avec la directrice. Elle voulut se mêler à la conversation, mais ces dames échangeaient des souvenirs sur des lieux où elles avaient demeuré, et Lucie fut vite ennuyée, avec un mépris pour son amie, qui servilement écoutait les révélations de Mme Bronier sur Boulogne, une sale ville.

Dans un coin, de tout jeunes gens, des collégiens sans doute, fumaient d’énormes cigares et