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VII


Lucie Thirache était devenue la maîtresse de l’officier Charles.

Elle s’était d’abord donnée à lui par calcul ; cette liaison était un moyen commode de remettre en ordre sa garde-robe usée et d’échapper à l’importune surveillance de la police. Et elle se promettait bien le lâcher après la réalisation de ces avantages. Mais, par degrés, à son insu, elle prit le goût de cette vie nouvelle. Elle découvrait chez son amant des qualités ; c’était un homme distingué, aimable, très gracieux et très beau dans le collant uniforme. Un orgueil de l’avoir conquis. Elle résolut l’accaparer et, pour retenir constamment l’officier, pour lui rendre agréable le séjour de la chambre commune, elle arrangea cette chambre avec un soin