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II
Tout bruit cessait dans l’atelier de couture. Sur la chaise, la sœur s’agenouilla et commença la prière du soir :
— « Au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit, — Ainsi soit-il » répondirent Lucie Thirache et ses compagnes.
La religieuse continuait lentement, détachant les syllabes. Elle avait fermé les yeux, appuyé sa figure à ses mains jointes et, immobile sous les voiles, elle semblait perdue en une contemplation de la divinité.
Lucie Thirache, tâchait à copier ces attitudes. Elle enviait cette grande ferveur, aurait voulu, elle aussi, être très pieuse pour mériter le salut éternel. Car elle était bien coupable ! Quelle vilaine existence elle avait menée ! Et, sans une