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PRÉFACE




L’ouvrage que je donne aujourd’hui au public, voilà vingt ans que j’y pense et dix ans que j’y travaille.

Je serais hors d’état d’indiquer à quelles sources j’ai puisé pour le faire. D’abord j’ai lu, puis je suis allé dans le pays ; puis, à quatre ans d’intervalle, j’y suis retourné et j’ai pu observer avec des yeux plus clairvoyants. J’ai publié, un peu partout, des études fragmentaires que j’ai soumises à de bons juges ; j’ai, sur leurs critiques, repris ces ébauches pour les rendre plus exactes, plus claires, surtout plus brèves ; j’ai réduit la matière de plusieurs volumes à un seul.

Au moment de le publier, je constate qu’il n’est pas de moi seulement. Il est mon œuvre, et celle de mon ami sir William Meyer, secrétaire du gouvernement de l’Inde pour les Finances, auteur de la traduction qui paraît à Londres en même temps que l’original. Sir William ne s’est pas contenté de traduire : il a rectifié les faits et les dates, critiqué et parfois remanié les exposés historiques ou techniques, et alors c’est moi qui ai retraduit sa traduction ; il n’a laissé intactes que mes théories, même celles que, comme Anglo-Indien, il désapprouvait : je ne puis exagérer ce qu’il a fait ni ce que je lui dois.