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Que ton image réfléchie
Tombe sur le ruisseau brillant ,
Et que la vague au loin blanchie
Roule ton disque vacillant !


Descends, comme une faible aurore
Sur des objets trop éclatants ,
En l'adoucissant pare encore
La jeune pompe du printemps.


Aux fleurs nouvellement écloses
Prête un demi-jour enchanté ,
Et blanchis ces vermeilles roses
De ta pâle et molle clarté !

Et toi ! sommeil ! de ma paupière
Écarte tes pesants pavots !
Phébé ! j'aime mieux ta lumière
Que tous les charmes du repos.