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DU SLOKA.

de deux vers, susceptibles chacun d’être divisé en deux parties ou pâdas[1], le plus souvent égaux et uniformes, comme cela a lieu presque généralement pour la classe अक्षरच्छन्दः ; et dans ce dernier cas l’usage est de scander ces pâdas par pieds de trois syllabes, à commencer par la première, sauf à n’en laisser que deux ou même une seule à la fin.

Mais, à l’égard du Sloka, la marche est un peu différente, la première et la dernière syllabe du pâda (qui en contient huit) y étant considérées comme isolées et indifféremment longues ou brèves, tandis que les six intermédiaires seules forment deux pieds trisyllabiques, assujétis à certaines lois que nous allons développer.

En conséquence, pour faciliter notre explication, nous ne considérerons, dans le vers formé par la réunion de deux pâdas, que les quatre pieds proprement dits, ou mieux les quatre places que tel ou

  1. Méthode applicable même au mètre âryâ, analogue en quelque sorte, dans sa marche, au vers élégiaque.