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vos bontés toujours croissantes pour moi, et votre amitié inaltérable à mon égard m’ont cessé de fortifier de jour en jour dans mon cœur.

Mais ne m’abusé-je pas, et ce travail que j’ose vous dédier dans cette intention est-il digne en effet de satisfaire au vœu que j’ai formé ? Hélas ! je n’ose m’en flatter ; car il faudrait pour cela qu’il fut parfait, et personne ne sait mieux que moi combien il est loin de remplir cette condition.

Cependant, rassuré par votre indulgence habituelle, j’ose espérer que fermant les yeux sur ses défauts, vous les arrêterez avec quelque complaisance sur ce qu’il peut avoir de bon ; et que les peines qu’il m’en a coûté pour publier le premier, et d’après un seul manuscrit, le texte d’un drame indien aussi difficile, vous feront trouver moins blâmable la frivolité de certaines notes que je ne me suis permises que comme un simple délaissement d’esprit.

Si je ne suis pas trompé dans cet espoir, et si ma Sacountala reçoit de vous un accueil favorable ; je l’aimais déjà beaucoup, mais je sens qu’alors je l’adorerais.

Chézy.