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Lutte et ne veut plier que sons des mains habiles.
Est-ce un mal ? Eh ! plutôt rendons grâces aux dieux.
Un faux éclat longtemps ne peut tromper nos yeux ;
Et notre langue même, à tout esprit vulgaire
De nos vers dédaigneux fermant le sanctuaire,
Avertit dès l’abord quiconque y veut monter
Qu’il faut savoir tout craindre et savoir tout tenter,
Et, recueillant affronts ou gloire sans mélange,
S’élever jusqu’au faîte ou ramper dans la fange.


II[1]

HERMES


PREMIER CHANT Α.

Système de la terre et non du monde. Les saisons. Naissance des animaux. L’âme. Les animaux se partagent la terre. L’un de çà, l’autre de là. L’homme seul peut vivre partout. Mais n’anticipons point. Prenons-le au commencement, et tous ses miracles vont nous passer en revue.


DEUXIÈME CHANT Β.

L’homme depuis le commencement de son état de sauvage jusqu’à la naissance des sociétés.

  1. Le canevas de ce poème et les morceaux qui le composent ont reçu des développements successifs depuis l’édition de 1819 jusqu’à celle de M. de Chénier, plus complète que les précédentes.

    Voyez l’étude de Sainte-Beuve, dans le tome premier.