Page:Chénier - Œuvres poétiques, édition Moland, 1889, volume 2.djvu/237

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Chaque vers dans ce livre est une vérité ;
Leur sens précis et vrai s’imprime en la mémoire ;
L’homme y lit son état, l’enfant ce qu’il doit croire.
Le vieillard ce qu’il a dit, fait ou médité

Haïssons les tyrans, perdons la tyrannie.
Qu’il soit déclaré traître et proscrit en tout lieu
L’impie et l’inhumain, prêcheur de calomnie,
Qui dit que les tyrans sont l’image de Dieu.

Parents, prenez ces vers, et par des prix de gloire
Récompensez l’enfant qui les récite bien.
Que leur sens vertueux germe dans sa mémoire ;
Il sera fils, ami, père, époux, citoyen.

Qui peut plaire longtemps ? Rien que la vérité.
Elle est simple, elle est nue et n’en est que plus belle
Ce livre écrit par elle est simple et nu comme elle ;
Et comme elle en naissant il sera rebuté.

Toi qui crains de mentir et n’as point d’autre crainte,
Et par qui sur son char le vice est combattu,
Heureux de qui l’on dit : C’est la vérité sainte
Qui dicta ses écrits amis de la vertu.


......Son toit.........
Là, chacun......sur la publique foi
Dort et repose en paix à l’ombre de la loi,
Et..................
Achève...la route de la vie.