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XIII[1]


Finir un ouvrage ainsi :

Salut, hommes vertueux… puissent dans le tombeau vos cendres se réjouir de ce que le Grec de Byzance a osé vous chanter.


Tel que tenant en main la coupe étincelante,
Où la vigne bouillonne en rosée odorante,
Un père triomphant et de fleurs couronné
Boit, et puis la présente au gendre fortuné
À qui ce doux présent donne, avec des richesses,
D’une vierge aux yeux noirs le lit et les caresses ;
Ainsi, quand des mortels que la vertu conduit
Brillent comme une étoile au milieu de la nuit,
Dans une coupe d’or la chaste poésie
Leur verse par mes mains l’immortelle ambroisie,
Boisson qui fait des dieux ..........
....................


Puissent vos saintes ombres se réjouir en écoutant ce qu’a chanté sur vos tombeaux la lyre byzantine, lyre au cœur noble et fier, qui n’a jamais loué que la vertu.



XIV[2]


D’un cœur moins agité la mère chaque jour,
Du soigneux Esculape attendant le retour,

  1. Édition de G. de Chénier.
  2. Édition de G. de Chénier.