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De ce cortège de la Grèce
Suivez les banquets séducteurs ;
Mais fuyez la pesante ivresse
De ce faux et bruyant Permesse
Que du Nord nébuleux boivent les durs chanteurs.



XI[1]


Belles, le ciel a fait pour les mâles cerveaux
L’infatigable étude et les doctes travaux.
Pour vous sont les talents aimables et faciles.
Ô le sinistre emploi pour les grâces badines[2]
De poursuivre une sphère en ses cercles nombreux,
Ou du sec A plus B les sentiers ténébreux !
Quelle bouche immolée à leurs phrases si dures
Aura jamais la nuit les suaves murmures,
Et pourra s’amollir à soupirer : mon cœur,
Mon âme, et tous ces noms d’amoureuse langueur ?



XII[3]


....................
Aux déserts de Barca le monstre des forêts,
Quand le Chien dévorant sur ces arides plaines

  1. Édition 1833.
  2. Le poète a mis badines, qui ne rime pas, en attendant.
  3. Édition de G. de Chénier. Ces fragments pourraient bien se rattacher au poème d’Hermès.