De contrée en contrée aller au monde entier
Offrir sa joie ignoble et son faste grossier ;
Promener son ennui, ses travers, ses caprices ;
À ses vices, partout, ajouter d’autres vices ;
Et présenter aux ris du public indulgent
Son insolent orgueil fondé sur son argent[1].
Ils ont une bonne constitution, il faut l’imiter… pourvu que nous n’imitions pas son indifférence à la chose publique… Quand tous les membres sont vendus, les citoyens se partagent en factions ; l’un est pour celui-ci, pour celui-là, nul n’est pour la patrie… l’argent effronté, la corruption ouverte et avouée…
Nation toute à vendre à qui peut la payer.
… Ô puissions-nous… ô puissé-je Vivre assez pour voir la France… les provinces les plus éloignées se tenir par la main, par une douce opulence et un commerce de frères ! Mais si cela ne doit pas arriver, ô que ce moment m’ouvre le tombeau !
X[2]
Voyez rajeunir d’âge en âge
L’antique et naïve beauté
De ces muses dont le langage
Est brillant, comme leur visage,
De force, de douceur, de grâce et de fierté.