III
SUR LA RECONNAISSANCE.[1]
Après avoir détaillé que la reconnaissance n’est point l’objet d’un bienfaiteur… il le fait pour… pour se procurer la jouissance suprême…
D’avoir d’un homme enfin soulagé les besoins
Et de voir sur la terre un malheureux de moins.
- Trompé, trahi par un ingrat, ajouter :
Il pleurait, je pleurai. Non, ce n’est point en moi
Qu’habite l’homme dur, seul, tout entier à soi,
Dont l’œil n’a point de pleurs pour les maux de ses frères,
Qui, lorsque l’indigent, dans ses plaintes amères,
Vient répandre à ses pieds les larmes de la faim,
Ferme son cœur farouche et son avare main.
Qui, dans ces longs projets où notre esprit s’élance,
N’a jamais envié la suprême puissance
Que pour voir les humains l’aimer, bénir leur sort,
Descendant à pas lents du bonheur à la mort.
Que m’a-t-il enlevé ? — De l’argent dont j’aurais fait peut-être un mauvais usage. Mais m’a-t-il enlevé… d’avoir vu la joie égayer et ranimer un visage flétri de tristesse ?
- ↑ Édition G. de Chénier, où ce morceau est placé parmi les poèmes.
mené au Luxembourg le même jour, 2 prairial, et mis en liberté le 3 fructidor an II.
Doucet, qui l’avait accusé d’avoir fait des confidences contre-révolutionnaires, fut envoyé à la Conciergerie, en vertu d’un mandat d’arrêt lancé contre lui. On ordonna que le Comité de sûreté générale et les Commissions populaires seraient instruits du jugement relatif à Seiffer (G. de Chénier.)