De ces roseaux liés par des nœuds de fougère
Elle osait composer sa flûte bocagère,
Et voulait, sous ses doigts exhalant de doux sons,
Chanter Pomone et Pan, les ruisseaux, les moissons,
Les vierges aux doux yeux, et les grottes muettes,
Et de l’âge d’amour les ardeurs inquiètes.
LXXVII[1]
IDYLLE MARITIME[2]
Tout est-il prêt ? parlons. Oui, le mât est dressé ;
Adieu donc ; sur les bancs le rameur est placé ;
La voile, ouverte aux vents, s’enfle et s’agite et flotte ;
Déjà le gouvernail tourne aux mains du pilote.
Insensé ! vainement le serrant dans leurs bras,
Femme, enfants, tout se jette au-devant de ses pas ;
Il monte, on lève l’ancre. Élevé sur la poupe.
Il remplit et couronne une écumante coupe,
Prie, et la verse aux dieux qui commandent aux flots.
Tout retentit de cris, adieux des matelots.