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Gémit, frappa son sein, quand la mer en courroux.
Sur le sable, à ses pieds, vint jeter son époux
Mort…
Couvert d’algue salée et d’une écume amère.


… Déjà il ne peut plus humore graves tollere comas… il arrive… il reste sans force étendu sur le rivage… il respirait encore… les nymphes du rivage accoururent… elles mirent leurs mains sur son cœur… elles prirent ses mains, et le souffle de leur bouche s’efforça de les réchauffer… et leurs beaux cheveux essuyèrent sur tout son corps les flots de l’onde amère.


Trop heureux sur ce bord, pendant la nuit obscure,
Qui, sous un humble toit, de son lit amoureux,
Entend gronder l’orage et le ciel ténébreux,
Et le Rhin, et ses flots, et sa rive écumante,
Et presse sur son sein le sein de son amante !
..................
Le Rhin
Tantôt s’écoule et fuit par un détroit facile ;
Là tournoie et s’abîme en un gouffre sans fond ;
Là se courbe et s’enfonce en un golfe profond.


Il en faut faire une (une églogue) sur les Triétériques, en Béotie, et imiter d’une manière bien antique tout ce qu’il y a de bien dans le Penthée d’Euripide, vers 13 : λιπὼν δὲ λυδῶν… etc., ce qu’il chante, au chœur de femmes, au thiasus pour l’exciter, vers 55. Tout le chœur. Toute la scène du bouvier, vers 659. Voir la traduction des vers 693 et suivants, mêlés avec les vers 142 et suivants, édition de Brunck. Horace en a tiré une strophe de l’ode : Bacchum in remotis.