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pierre où ils voient écrit quelque chose. Ils lisent un mot, puis une demi-phrase… Oh ! voyons, voyons, arrachons toutes les herbes. Découvrons la pierre tout entière… Oh ! ces maudites épines qui me déchirent les doigts… Enfin la pierre entière est déterrée. Une épitaphe intéressante…




Viens, ma (épithète caressante), ma… muse, descendons dans la vallée. Le ciel est ainsi… La terre… Les ruisseau… Nous écrirons sur la pierre telle et telle chose…


Sous le souffle des vents les forêts ondoyantes.
Un silence confus qui demandait pardon.

Au premier article, il faut que ce soit une troupe de garçons et de filles qui dansent et qui trouvent, comme ci-dessus, une épitaphe intéressante. Celle d’une jeune fille qui avait dansé dans ce lieu-ci… (et, là, répéter mot pour mot le vers qui, dans le commencement, désigne le lieu où danse cette jeune troupe.) On peut imiter une épitaphe touchante d’une jeune fille, qui se trouve dans Spon. Finir en représentant tous les jeunes gens frappés et attendris et songeant à l’avertissement que cela leur donne et s’en retournant chez eux un à un, la tête baissée et sans mot dire.



La jeune fille qu’on appelait : la belle de Scio… Son amant mourut… Elle devint folle… Elle courait les montagnes… (La peindre d’une manière antique.) (J’en pourrai faire un jour un tableau, un quadro.) Et longtemps après elle, on chantait cette chanson faite par elle dans sa folie


« Ne reviendra-t-il pas ? Il reviendra sans doute.
Non ; il est sous la tombe. Il attend. Il écoute.