Vois-tu sur la colline, vois-tu ceci, vois-tu cela ?… Si tu veux m’aimer tout cela sera à toi.
Mon amour, aime-moi… Sur l’herbe chaque soir,
Au coucher du soleil, nous viendrons nous asseoir.
Je ferai ceci et cela pour te plaire.
« Laisse, ô blanche Lydé, toi par qui je soupire,
Sur ce pâle berger tomber un doux sourir,
Et, de ton grand œil noir daignant chercher ses pas,
Dis-lui : « Pâle berger, viens ; je ne te hais pas. »
— Pâle berger aux yeux mourants, à la voix tendre,
Cesse, à mes doux baisers enfin de prétendre.
Non, berger, je ne puis ; Je n’en ai point pour toi.
Ils sont tous à Mœris, ils ne sont plus à moi[1]. »
VIII[2]
ARCAS ET PALÉMON[3].
Tu poursuis Damalis ; mais cette blonde tête
Pour le joug de Vénus n’est point encore prête.
C’est une enfant encore ; elle fuit tes liens,
Et ses yeux innocents n’entendent pas les tiens.
Ta génisse naissante au sein du pâturage
Ne cherche aux bords des eaux que le saule et l’ombrage ;