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lieu, à ceux qui regrettent l’ancien régime et s’opposent aux nouveaux établissements, d’attaquer tout ce, qui se fait et tout ce qui se fera, par de vaines objections, par d’insignifiantes railleries ; d’autres, pour leur répondre, exagèrent la vérité jusqu’au point où ce n’est plus la vérité ; et voulant rendre la cause d’autrui odieuse ou ridicule, on gâte la sienne par la manière dont on la défend.

Ces agitations, pourvu qu’un nouvel ordre de choses, sage et aussi prompt qu’il se peut, ne leur laisse pas le temps d’aller trop loin, peuvent n’être point nuisibles, peuvent même tourner au profit du bien général, en excitant une sorte d’émulation patriotique. Et si, au milieu de tout cela, la nation s’éclaire et se façonne à de justes principes de liberté, si les représentants du peuple ne sont point interrompus dans l’ouvrage d’une constitution, et si toute la machine publique s’achemine vers un bon gouvernement, tous ces faibles inconvénients s’évanouissent bientôt d’eux-mêmes par la seule force des choses, et on ne doit point s’en alarmer. Mais, si bien loin d’avoir disparu après quelque temps, l’on voit les germes de haines politiques s’enraciner profondément ; si l’on voit les accusations graves, les imputations atroces se multiplier au hasard ; si l’on voit surtout un faux esprit, de faux principes fermenter sourdement, et presque avec suite dans la plus nombreuse classe de citoyens ; si l’on voit enfin aux mêmes instants, dans tous les coins de l’empire, des insurrections illégitimes, amenées de la même manière, fondées sur les mêmes méprises, soutenues par les mêmes sophismes ; si l’on