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FRAGMENS


Œta, mont ennobli par cette nuit ardente,
Quand l’infidèle époux d’une épouse imprudente
Reçut de son amour un présent trop jaloux,
Victime du centaure immolé par ses coups.
Il brise tes forêts : ta cime, épaisse et sombre
En un bûcher immense amoncèle sans nombre
Les sapins résineux que son bras a ployés.
Il y porte la flamme ; il monte : sous ses piés
Étend du vieux lion la dépouille héroïque ;
Et l’œil au ciel, la main sur fa massue antique,
Attend sa récompense et l’heure d’être un dieu.
Le vent souffle et mugit. Le bûcher tout en feu
Brille autour du héros ; et la flamme rapide
Porte aux palais divins l’ame du grand Alcide !


J’étais un faible enfant qu’elle était grande et belle :
Elle me souriait et m’appelait près d’elle.
Debout sur ses genoux, mon innocente main
Parcourait ses cheveux, son visage, son sein,