Page:Châtelet - Dissertation sur la nature et la propagation du feu, 1744.djvu/89

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
81
DU FEU.

qu’un grand chaud, pourvû cependant qu’il ne ſoit pas continué.

La végétation ceſſe au point de la congélation, car quoique les Arbres & quelques Herbes, comme l’herbe à foin, y réſiſtent, elles ne végétent point tant que l’air a cette température ; ainſiQuel eſt le terme où le froid fait ceſſer la végétation. ce terme peut être regardé comme celui de la végétation du côté du froid, & s’il étoit continué, les Arbres & les Plantes ne végétant plus, ſeroient bientôt entierement détruits.

Le degré de chaleur de la Cire fonduë qui, nageant ſur de l’eau chaude, commence à ſe coaguler, peut être regardé comme le point extrême de la végétation du côté du chaud ; car puiſqu’une plus grande chaleur fondroit la Cire qui eſt une ſubſtance végétale, cette chaleur diſperſeroit & ſépareroit les matieres nutritives, au lieu de les amaſſer & de les unir, & les Plantes ne pourroient alors que déperir.

VII.

De l’aliment du Feu.

On ſçait aſſez que ce qu’on appelle l’aliment du Feu, pabulum ignis, ſont les par-