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DU FEU.

mes le ſecret du Feu, ils ont dû être encore long-tems ſans ſe douter que les rayons du Soleil, & le feu qu’ils allument, fuſſent de la même nature ; il a fallu que l’invention admirable des Verres brûlans leur ait appris que ce Soleil, dont le retour leur apporte la ſanté, & rajeunit toute la Nature, avoit la vertu de tout détruire comme de tout vivifier, & que l’effet de ſes rayons, lorſqu’ils ſont raſſemblés, ſurpaſſe de beaucoup ceux du Feu d’ici-bas.

III.

Du Feu produit par le frottement.

Cette ſeconde cauſe, qui manifeſte le Feu que les corps contiennent, agit d’autant plus puiſſamment, que les corps que l’on frotte s’appliquent plus exactement l’un contre l’autre ; ainſi trois choſes peuvent augmenter les effets le Feu produit par l’attrition.

1o. La maſſe des corps.

2o. Leur élaſticité.

3o. La rapidité du mouvement.

La maſſe des corps fait que leurs parties ſe touchent en plus de points, c’eſt pour-