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DE LA NATURE

calcination, & lorſqu’on le met en digeſtion dans de l’Eſprit de Vin, il rend une teinture rougeâtre, & ſe trouve après du même poids qu’avant la calcination : donc cette couleur rougeâtre lui étoit venue des parties ſulfureuſes que le Feu lui avoit unies pendant la calcination, puiſqu’après s’être déchargé de cette teinture, il ſe trouve du même poids qu’il avoit avant d’être calciné.

8o. M. Boyle eſt un des Philoſophes qui a fait le plus d’expériences ſur la peſanteur du Feu, & toutes concourent à l’établir.

Cependant ſon Traité De Flammæ ponderabilitate, ne prouve autre choſe ſinon que la flamme peſe, & que ſes parties pénétrent à travers les pores du verre, mais aucune de ſes expériences ne prouve la peſanteur des parties élémentaires du Feu.

9o. Le même Boyle rapporte[1] qu’une once de corne de cerf perdit au Feu ſix ou ſept grains de ſon poids, & qu’une once de Zinc[2] en perdit cinq grains, & plus, par l’action du Feu.

10o. Du Charbon enfermé hermétiquement dans une boîte de Fer, & expoſé pen-

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