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inſiſtépag. 29. lig. 11. ne vous eſt pas moins contraire que les autres.

Je ne veux pas diſſimuler que vous dites, pag. 76Édit. in-12. de votre Mémoire, que le Corps qui remonte ne perd pas ſa force à parcourir les eſpaces dans leſquels il remonte, mais qu’il la perd en les parcourant, ni vous priver de l’avantage que vous pouvez tirer d’une diſtinction ſi fine, & qui éclaircit ſi bien la difficulté ; mais je crois cependant que quelque diſtinction que vous faſſiez il faut néceſſairement lorſque vous examinez ce qui arrive à un Corps qui commence à remonter avec la viteſſe 2, par exemple, & quelle eſt ſa force, que vous faſſiez abſtraction des obſtacles que les impulſions de la péſanteur lui oppoſent, ou que vous n’en faſſiez pas abſtraction, il n’y a pas un troiſiéme parti à prendre ; or il eſt évident, de cette évidence que tout le monde peut ſaiſir, que ſi vous laiſſez ces obſtacles, le Corps avec la viteſſe 2. ne montera jamais qu’à la hauteur 4, & que ſi vous ôtez ces obſtacles, il n’y a plus alors de calcul à faire de la force qui les ſurmonte, ni des pertes de force que le Corps a fait en les ſurmontant, puiſque l’eſpace vuide d’obſtacles que ce Corps auroit parcouru dans cette ſuppoſition, n’auroit conſumé ni ſa force, ni ſa viteſſe, ce n’eſt donc pas ce que ce Corps n’a point fait qui doit être la meſure de la force qu’il a perduë, mais les obſtacles qu’il a ſurmontés, car les ef-