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même tems, que des reſſorts ſont fermés, & qu’ils ne ſont pas fermés.

Or comme vous avez fait le raiſonnement que contient votre no. 41, pour prouver cette propoſition, que vous aviez avancée au no. 40. que la meſure de la force motrice n’eſt pas les reſſorts fermés, ni les obſtacles derangés, mais les obſtacles non derangés & les reſſorts non fermés, & qui l’auroient été par une force conſtante, il faut abſolument, ou que vous conveniez que votre raiſonnement ne prouve rien du tout, je dis exactement rien, dans toute la force de cette expreſſion, ou bien que vous conveniez qu’il renferme une contradiction auſſi palpable que de ſuppoſer que 2 & 2 font 4 & 6 en même-tems : or je laiſſe à conclure ce qu’il prouveroit alors.

Et ne penſez pas que j’aye choiſi l’exemple des lames de reſſort ſoulevées, ou applaties, plutôt que celui des obſtacles de la péſanteur, ſurmontés par un Corps qui remonte, parce que ce Cas de la péſanteur ſurmontée vous eſt plus favorable que l’autre, comme vous paroiſſez le croire à la pag. 29. de votre Lettre : c’eſt une erreur dans laquelle je ne veux pas vous laiſſer, & puiſque ce que j’ai dit ſur cela au no. 567 des inſtitutions Phyſiques page 420, & ſuiv. ne vous ſuffit pas, je vais vous prouver de nouveau que le Cas d’un Corps qui remonte, ſur lequel vous avez, dites vous, tant