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monter au mobile les obſtacles qu’il rencontre, de même qu’on ſuppoſe le mouvement uniforme dans un eſpace non reſiſtant.

Examinons donc encore par les regles de la plus ſévere Logique cette propoſition, & voyons ſi l’on doit en effet eſtimer la force des Corps par les effets qu’ils ne font point, & ſi les forces vives pourront ſe relever de ce coup ſi rude que Mr[1] Deidier prétend que vous leur avez porté, par cette nouvelle façon de les évaluer.

Je me ſervirai de l’exemple que vous apportez aux no. 40 & 41 de votre Mémoire pag. 71 de l’in-12, 30 & 31 de l’in-4o. (Car je ſuis bien-aiſe de vous faire voir que je les ai ici tous deux,) je me ſers de l’exemple que vous apportez dans cet endroit, parceque vous y entrez dans un plus grand détail que dans votre Lettre.

Voici votre propoſition num. 40, car vous m’avez appris à être exacte, & je rapporterai vos propres mots.

  1. Le jour même que la lettre de M. de Mairan à Madame du Châtelet parut, Mr l’Abbé Deidier ami de Mr de Mairan donna une petite Brochure intitulée : Nouvelle réfutation de l’hipotheſe des forces vives, à Paris, chez Jombert. La moitié de cet Ouvrage eſt employé à réfuter le Mémoire que M. Jean Bernouilli, envoya pour les prix de l’Academie en 1726. & l’autre moitié à réfuter les Inſtitutions Phyſiques, & à louer l’ouvrage de M. de Mairan qu’on y attaque.