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j’avois dit auparavant, dans les obſtacles ſurmontés, comme les deplacemens de matiere, les reſſorts fermés, &c. on ne peut même par voye d’hipotheſe, &c. or dites moi, je vous ſupplie, pourquoi vous qui exigez tant d’exactitude, vous en avez ſi peu dans cette occaſion, & pourquoi vous avez ſupprimé, non-ſeulement ces mots, car ce ſeroit peu de choſe, mais le ſens qu’ils renferment, & qui fait voir clairement que je n’ai point dit, qu’on ne peut jamais réduire par hipotheſe le mouvement retardé en uniforme, mais que dans le cas que vous ſuppoſez dans votre Mémoire, cela eſt impoſſible, & cela le ſera effectivement toujours ; car on ne peut réduire par hipotheſe, le mouvement retardé en uniforme, ſans faire abſtraction des obſtacles que le Corps en mouvement rencontre (comme ont fait Galilée, & tous ceux qui ſe ſont ſervis de cette ſuppoſition) or vous ne pouvez pas certainement faire abſtraction de ces obſtacles, puiſque vous les ſuppoſez ſurmontés dans l’endroit de votre Mémoire dont il s’agit, & qu’il n’y eſt queſtion même que d’eſtimer la force qui les ſurmonte, j’ai donc eu raiſon de dire que dans le cas que vous ſuppoſez, on ne peut, même par hipotheſe, réduire le mouvement retardé en uniforme, & vous l’avez ſi bien compris que les pag. 9. & 10. de votre Lettre ne font employées, qu’à tâcher de pallier la fauſſeté de cette propoſition, que l’on peut ſuppoſer la force uniforme quoiqu’elle faſſe ſur-